Les 10 & 20km de Tours sont dorénavant connu nationalement. La fédération classant cette manifestation derrière les 20km de Paris, sa renommée n'est plus à faire. C'est aujourd'hui l'une des 10 plus grandes courses sur route en France ! Afin de devenir encore plus grand, le marathon du Touraine Loire Valley a vu le jour, afin de rendre l'événement encore plus grandiose. Il y a maintenant 3 grandes courses, le même jour, en plein centre de Tours. 
Avec plus de 3500 inscrits (les inscriptions ont continué même après la clôture), le marathon TLV se classe à la 6ème place nationale en nombre de participants. C'est le meilleur lancement pour un marathon français à ce jour ! Aucun autre marathon ne faisant mieux pour leur première édition. Le succès était donc au rendez-vous, portant à 17200, le nombre de participants, toutes distances et âges confondus. 
Mais revenons-en au marathon en lui-même. Pour 40€ (43 pour les inscriptions plus tardives), les marathoniens se voyaient dotés d'une veste Asics de grande qualité (bien meilleure que celui de La Rochelle et dont le prix est de 40€ dans le commerce), une médaille à l'arrivée avec son t-shirt de finisher, le sac à dos (commun à tous les marathons maintenant), un coffret souvenir de 2 bouteilles de vin de Loire, la paëlla-party d'après course, le diplôme téléchargeable et l'édition spéciale de la Nouvelle République avec tous les classements de la journée. Autant dire que pour le prix, les dotations sont très nombreuses. C'est que les tourangeaux savent recevoir et leur but n'est pas de faire de grands bénéfices comme d'autres marathons…
Mais fort de son succès, il n'y avait plus assez de lot pour tous les inscrits. Ceux qui ont choisi de retirer leur dossard le Dimanche matin (très bonne idée de permettre cela pour les départements voisins, évitant ainsi de faire un aller-retour) n'avaient pas forcément tout à disposition. Plus de choix dans la couleur et la taille de la veste, plus de sac à dos et plus de bouteilles de vin. Mais là où ils sont forts à Tours, c'est qu'avec un simple mail, les dotations peuvent être envoyées au centre de la Nouvelle République la plus proche de chez vous (c'est ce qui arrive à l'auteur de ces lignes). Bravo à l'organisation, d'avoir palier le souci du trop plein d'inscrits (même si l'envoi des cadeaux aux derniers inscrits aurait pu être possible). Il ne reste plus qu'à rejoindre la ligne d'arrivée… mais comment fait on? Pas facile de trouver les entrées des SAS, obligeant certains à enjamber les barrières. Avant de lâcher les fauves, le président de la ligne, Alain BUTTÉ, fait quelques petites blagues et félicitent l'organisation. Le parrain de cette 32ème édition, Yohann DINIZ, en profite pour donner ses derniers conseils, avant de marcher pendant 10km (en 39'36" tout de même). 
Côté parcours, le départ et l'arrivée ont lieu, comme pour les 10 et 20km, en plein centre ville de Tours, en face de la Loire. La ferveur populaire est au rendez-vous, même à 9h00 du matin pour le départ des marathoniens. Une fois sorti de la ville, les routes se rétrécissent, rendant les passages en peloton plus compliqué. La première partie longe le Cher pendant 20km, empruntant les routes de la Loire à vélo. Il y a toujours un peu de public sur les routes, même dans les petits hameaux. Les cœurs des villageois battent au rythme des pas des marathoniens, c'est beau à voir, les participants sont vraiment soutenus. Savonnières est la première ville empruntée par les athlètes et on se croirait au tour de France cycliste, tellement il y a de monde massé sur le parcours. Les applaudissements ne s'arrêtent pas, du premier au dernier, tout le monde est supporté. Pas le temps d'apprécier l'engouement, puisque les runners passent dans le château de la belle au bois dormant. C'est plutôt le château de Villandry, avec ses jardins somptueux, mais on peut rajouter un peu de féérie dans cet article. Là encore un public nombreux s'est massé pour applaudir tous les courageux. 
Un petit demi-tour et nous voici déjà au semi-marathon, la moitié du plaisir est passé (ou calvaire). Un petit retour à Savonnières pour passer à nouveau le Cher. C'est d'ailleurs le passage le plus compliqué de la course, avec quelques bosses, dont le passage pour arriver au pont, où la pente est raide et en pavé. Dur dur comme entame de seconde partie. De plus, nous pouvons apercevoir les premiers sur l'autre rive et les pelotons qui sont dans le centre ville. Encore quelques petits bourgs, où les habitants des maisons sont présents sur le bord de la route pour encourager ces coureurs. N'oublions pas non plus les nombreuses animations musicales, qui ont enjoués le public et les marathoniens. Le passage au 27ème kilomètre est assez spécial, puisque les participants se croisent avec un demi-tour très sec, chacun devant rester dans la bonne partie de la chaussée. C'est la dernière très longue ligne droite, de 15km, qui conduit tout ce petit monde vers l'arrivée, en longeant la Loire cette fois-ci. 
Berthenay est traversé, avant le long vide vers Saint-Genouph. Le final est difficile dans les jambes et dans la tête, il faut tenir en restant concentré et motivé. Pas de bateau avec ses navigateurs pour égayer les participants cette fois. Mais au 35ème kilomètre, St-Genouph redonne le moral aux participants. Là encore la ferveur est belle à voir, à croire que toute la ville s'est mobilisée pour encourager tous les coureurs. Un ravitaillement gastronomique est proposé, mais seuls ceux ne pensants pas au chrono s'y arrêteront. Pour les autres, il faut garder ses dernières forces pour le final tout en pensant à s'alimenter. Les ravitaillements (classiques ceux là) sont très bien garnis. Banane, pâtes de fruits, barres aux noisettes, oranges, chocolat, fruits sec etc… tout est mis en œuvre pour éviter la fringale. L'eau et les points d'épongeages ne manquent pas, ce marathon se déroulant encore en été, il faut éviter de prendre chaud et penser à s'hydrater au maximum. 
La Riche est en approche, les jambes sont lourdes, mais vu la foule, on l'oublie très rapidement. Les 2 derniers kilomètres sont l'apothéose de ce marathon. Les tourangeaux sont partout ! Des deux côtés de la chaussée et même aux fenêtres, ils nous applaudissent, nous encouragent, de la même manière que les autres publics des autres villes et villages. Les prénoms des marathoniens figurants sur les dossards, les aident à les motiver, créant un lien entre les différents acteurs. Les participants au 20km sont de l'autre côté et ces derniers deviennent supporters à leur tour. 
Puis c'est le final, les derniers mètres rappelant des souvenirs, puisque ce sont les mêmes foulées qu'au départ. A la fois récent et ancien, proche et éloigné, les héros sont de retour, après 42195 mètres parcourus. Maintenant, il faut penser à la récupération. Là encore le ravitaillement final est parfait, avec eau, boisson énergétique et nourritures. Pour le massage, les marathoniens sont prioritaires et passent devant les participants aux 10 et 20km. Les étudiants aux écoles de kinés d'Orléans ont maintenant du pain sur la planche. Une fois changé, tout ce petit monde pouvait rejoindre le quai de Loire, pour déguster la paëlla party tant rêvée pendant ces longs kilomètres. Ouf, c'est enfin fini, enfin pas pour tout le monde, il y a encore pas mal de monde sur la route. Le dernier passant la ligne d'arrivée après l'horaire imparti, il n'était pas oublié ! 
Les trois courses adultes se sont très bien déroulées, sans oublier les courses scolaires. Contrairement au Loiret, Tours était épargné par la pluie, laissant le soleil jouer avec les nuages, sans avoir trop de vent. Conditions presque idéales, puisque la chaleur a peut être sévi sur le marathon. Les records sont tombés du côté du 10 et du 20km, alors que le premier vainqueur du marathon, l'éthiopien Niguse CHALA EJERE, en termine en 2h18'10", bien loin du futur record, battu une semaine plus tard. Pourtant, le fondeur Driss EL HIMER aura été parfait dans son rôle de lièvre. 
Mais passons maintenant du côté des magdunois. David VEDRINE est un habitué des marathons après avoir remporté plusieurs fois celui d'Orléans et signé de superbes performances à Paris, Chicago ou New-York ! Il a un record en 2h21'45" tout de même ! Après une préparation minutieuse, ce spécialiste retrouve la gloire sur cette distance mythique. Il se classe à la 7ème place au scratch, 3ème français et 3ème vétéran de la course, en 2h36'47" (16.15km/h). Le semi a été couru en 1h18'44" (16.08km/h) et le passage au 30km a été réalisé en 1h51'48" (16.10km/h). Notre magdunois a donc réalisé une performance époustouflante, démontrant sa grande expérience sur ce type d'épreuve. 
Le protagoniste suivant est un l'un des meilleurs coureurs de fond du Loiret et même de la région Centre. Mais depuis quelques mois, le marathon échappe à Mohamed ABDELLAOUI. Il est pourtant descendu sous les 2h30' en 2012 à Paris et a battu son record sur semi cette année, le courant en 1h08', toujours dans la capitale. Mais cela ne suffit toujours pas, après Toulouse et Paris, Tours est un nouvel échec. Malade depuis la veille, il tenait à assumer son rang de grand champion et pris le départ. Tout se passait pourtant bien à mi-course, après 1h13'22" (17.25km/h) de course. Mais tout s'est corsé par la suite, passant les 30000m en 1h48'32" (16.58km/h). Les ambitions envolées, les adversaires le laissent sur place, il termine avec les honneurs, avec la 30ème place, en 2h54'37" (14.50km/h). Ce genre de perf, beaucoup de marathoniens en rêves, mais pour notre héro, c'était un cauchemar. Espérons qu'il revienne à son meilleur niveau sur cette distance prochainement.
Pour son 4ème marathon, Yann DANGÉ s'est enfin mis à préparer cette distance mythique. 13 semaines à suivre le plan, même en vacances, pour enfin boucler les 42.195km en moins de 3h00, sans souffrir et récupérer rapidement pour vite reprendre la saison. Il couru avec un ancien membre du LMA45 (David BARAT) et un ancien habitant de Baule (Thierry GASSELIN) jusqu'au 27ème kilo. Passant le semi en 1h28'49" (14.25km/h) et le 30ème kilo en 2h05'52" (14.30km/h), il était sur la bonne voie pour accomplir son objectif. En légère difficulté pendant 3km seulement, il se reprend sans problème pour terminer ce marathon en 2h57'27" (14.27km/h) prenant la 43ème place du classement général, à 11 petites secondes du triathlète Todd VOSS (Team Phoenix et peut être futur membre du LMA Triathlon 45). Objectif atteint, en considérant cette course comme un long footing, récupéré en moins d'une semaine. La saison commence enfin pour lui ! 
Au LMA45, on aime la parité, alors il fallait une femme pour la respecter. La vététiste Anne RÉAU a rempli sa mission avec brio, éclipsant même ces messieurs. Même si nous ne la nommions pas, elle était en pleine préparation cet été (Sancerre, Panzoult, Lorris, Vendôme), avec souvent des podiums dans sa catégorie à la clef. Son premier marathon était donc préparé très sérieusement et sans fausse note. Après 90 secondes d'attente avant de pouvoir passer la ligne de départ, la moitié de la course est très vite arrivée, passant en 1h40'43" (12.63km/h) au premier point de contrôle. Le second a été déclenché après 2h24'15" (12.48km/h) d'effort. La seconde moitié d'un marathon est toujours très dur à négocier, même avec une préparation parfaite. Il faut serrer les dents et finir au courage. C'est ce qu'elle fit, coupant la ligne d'arrivée en 3h30'16" (12.04km/h). Très belle performance, surtout si on regarde le classement, puisqu'elle figure à la 454ème place du général. Mais ça ce n'est rien, c'est la 15ème féminine à en terminer, 4ème dans sa catégorie des V1 ! Elle a peut être été récompensé comme la première figurée sur le podium scratch. C'est donc un premier marathon extraordinaire pour la vététiste, comme quoi, on peut mener 2 carrières sportives avec réussite. 
On pensait en avoir fini, mais c'est sans compter les membres du LMA Triathlon 45. Mickaël TIPHENE n'est pas encore très connu dans la sphère du LMA45, mais déjà très actif sur le site web du club ! Peut être que ce marathon pourrait être une préparation pour un IronMan, afin de suivre le grand phœnix plus tard. La mi-parcours s'est conclue en 1h53'52" (11.12km/h) avant de passer le mur en 2h40'53" (11.19km/h). Mais l'accélération était surement un peu trop forte, puisqu'il termine un peu moins bien, bouclant le marathon en 3h48'45" (11.07km/h). Mais il a tout de même vaincu l'une des épreuves les plus durs de la course à pied, prenant la 958ème place du général. Peut être aurons nous l'honneur de le voir en jaune sur les prochaines courses. 
Toutes les informations, classements, photos, sont sur le très beau site du Marathon Touraine Loire Valley. N'ayant plus de problème de calendrier avec l'âne et le chat en 2015, je ne ferais que vous conseiller cette épreuve (ou le 10&20 km de Tours). Bien que l'avenue de Grammont ne soit plus empruntée dans son intégralité, cette épreuve reste spéciale et est surement le plus grand évènement de course à pied dans la région.
